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Par Christine
Date de publication : 06 juillet 2020

Dr Alanna Weisman

Par Krista Lamb

Grâce au travail des chercheurs de Diabetes Action Canada, la Dre Alanna Weisman et la Dre Gillian Booth, il est maintenant possible de distinguer le diabète de type 1 du diabète de type 2 dans les dossiers médicaux électroniques et les bases de données administratives de l'Ontario.

Il s'agit d'un pas en avant important, car pendant des années, les chercheurs ontariens ont dû adopter une approche de «meilleure estimation» pour établir les besoins des personnes atteintes de diabète de type 1 dans la province. «Nous pourrons en apprendre beaucoup sur le diabète de type 1 au Canada, que nous n'avions pas pu étudier auparavant», explique Weisman. "Nous ne savions même pas les choses de base sur le diabète de type 1, comme le nombre de personnes ayant un diagnostic de diabète de type 1, les taux augmentent-ils au fil du temps, diminuent-ils au fil du temps ou sont-ils stables?"

L'accès à ce type de données permettra aux chercheurs et aux décideurs de mieux comprendre les besoins des personnes atteintes de type 1 et de trouver des moyens d'améliorer les soins.

Weisman, endocrinologue à l'hôpital Mount Sinai, a concentré ses recherches sur les bases de données. Elle utilise des sources nationales et provinciales pour saisir les informations sur la santé d'une population. Étant donné que le diabète de type 1 est relativement rare par rapport au type 2 - seulement 5 à 10% environ des diabétiques ont le type 1 -, il était difficile de trouver un moyen d'extraire des informations spécifiques à la communauté de type 1.

«Il est important de comprendre que lorsque nous utilisons ces types de grandes bases de données qui capturent des informations sur la santé d'une population, nous n'avons pas le même niveau de détail disponible dans le dossier médical. Nous n'avons pas en fait de variable codée simple indiquant le type de diabète d'une personne », explique Weisman. «Si vous ne disposez pas d'un moyen simple de distinguer cela, il est vraiment difficile d'identifier de manière fiable les personnes atteintes de diabète de type 1, car leur population est si petite par rapport au diabète de type 2.»

Le papier, «Validation d'un algorithme de diabète de type 1 à l'aide de dossiers médicaux électroniques et de données administratives sur les soins de santé pour étudier l'incidence de la population et la prévalence du diabète de type 1 en Ontario, Canada»a été publié dans la revue Recherche et soins ouverts sur le diabète du BMJ. Weisman espère que cela pourra aider les chercheurs d'autres provinces à trouver un moyen fiable de distinguer le diabète de type 1 dans leurs systèmes de base de données. Elle prévient toutefois que, parce que chaque province a des façons légèrement différentes de recueillir des données, l'algorithme peut devoir être ajusté dans tous les cas.

Ensuite, Weisman et son équipe de recherche travaillent sur les moyens d'utiliser ces nouvelles données pour en savoir plus sur la façon dont l'accès aux pompes à insuline peut avoir un impact sur les résultats pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Partout au Canada, chaque province a des règles différentes pour le financement des pompes, ce qui signifie que les résultats pourraient différer considérablement en fonction de l'accès.

«L'une des premières questions que nous examinons, puisque nous avons la possibilité pour la première fois de comparer les provinces du Canada, est de déterminer si cela affecte l'incidence de l'utilisation de la pompe à insuline et si cela affecte qui peut utiliser une pompe à insuline basée sur le financement disponible dans leur province », dit Weisman. «Il est décourageant de penser que la même personne atteinte de diabète de type 1 a accès à une pompe à insuline dans une province et pas dans une autre. Je pense que cela peut être utilisé pour préconiser et conduire le changement dans les provinces où les gens n'ont pas autant accès. »

Ses résultats pourraient également influencer la prise en charge de la couverture de technologies comme les moniteurs de glucose en continu, qui ne sont actuellement pas couverts dans la plupart des provinces. À mesure que la technologie portable s'améliore, il sera important de savoir à quel point ces appareils ont un impact sur la santé globale de ceux qui les utilisent afin de mieux comprendre la nécessité d'améliorer l'accès et le financement. Cette nouvelle recherche offre un pas en avant dans ce travail.

Lisez l'article.

Renseignez-vous sur le répertoire national du diabète Diabetes Action Canada.

 


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